S'il y a un événement qui a marqué l'Humanité, c'est bien le premier pas de l'Homme sur la Lune. Il l'est d'autant plus, marquant, qu'il est récent, bien documenté puisqu'il a été télévisé, et source de nombreux débats quand à son utilité, son réel impact, son coût ou encore sa véracité.
Alors que nous avons commémoré, il y a quelques jours, les 50 ans de cet exploit, il me paraissait important de réaliser une création à ma façon. En plus, ça accompagne ma célébration des 50 ans du premier vol de Concorde, dont on peut voir le résultat dans la galerie dédiée au supersonique européen.
Et voilà donc une nouvelle peinture numérique, cette fois sur le sujet d'Apollo 11. Réalisée pendant la "retransmission" en direct, mais décalée de 50 ans, de l'épopée lunaire via le site apolloinrealtime.org, cette peinture montre le Module de Commande "Columbia" et le Module de Service, amarrés au Module Lunaire "Eagle", tels qu'ils étaient avant la séparation et la descente de Neil Armstrong et Buzz Aldrin vers le sol de la Lune.
Armstrong, Aldrin et Collins ont donc été des héros en 1969, accomplissant la partie visible de l'oeuvre demandée par J.F.Kennedy quelques années plus tôt. Car ils n'étaient évidemment pas seuls, ils étaient accompagnés par les milliers, les centaines de milliers d'ingénieurs, de techniciens, de chercheurs, de mathématiciens, de physiciens, et pleins d'autres qui ont travaillé sur la planification et la conduite du projet, la conception, la réalisation, l'assemblage, les essais des différents véhicules et systèmes permettant de les lancer vers l'Espace. Et toutes les personnes chargées de documenter toute l'aventure.
Dans 50 ans, on fêtera, de je ne sais quelle manière, l'événement centenaire. Peut-être qu'on se souviendra de 1969 comme de 1492. Peut-être que nos petits-enfants fouleront le sol lunaire dans les environs du site d'alunissage d'Apollo 11, pendant une excursion touristique spéciale. Peut-être qu'au contraire, l'Humanité se sera recroquevillée sur elle-même, malade de sa propre peur de l'inconnu, amnésique du goût et du sens du risque et de l'exploration.
J'ose pour ma part imaginer que le petit pas d'Armstrong aura guidé l'Homme vers la destinée que Carl Sagan lui entrevoyait, là-haut, parmi les étoiles.